Redaction
22 sept. 2025
Le 22 septembre, la marine nationale du Sénégal a porté assistance à 259 migrants en détresse à une centaine de kilomètres de Dakar. Ces départs vers les Canaries espagnoles, de plus en plus nombreux depuis la Gambie et la Guinée, traduisent un déplacement des routes migratoires en raison des contrôles renforcés sur les côtes sénégalaises, mauritaniennes et marocaines.
La marine sénégalaise a annoncé, lundi 22 septembre 2025, avoir secouru 259 migrants à environ 100 kilomètres au large de Dakar. Dans un message publié sur le réseau social X, elle précise que les rescapés ont été débarqués à la base navale Amiral Faye Gassama et remis aux services compétents.
Selon la même source, les exilés étaient partis d’un “pays voisin”, sans plus de détails. Cet incident survient quelques jours seulement après qu’un pêcheur sénégalais a sauvé 112 personnes à la dérive au large de Dakar. Leur embarcation, partie de Gambie, était tombée en panne de moteur, et le capitaine avait abandonné les passagers, les laissant livrés à eux-mêmes.
Des routes migratoires qui se déplacent
Depuis plusieurs mois, les départs de migrants vers les îles Canaries espagnoles se multiplient depuis la Gambie et la Guinée. Ce changement d’itinéraire est lié au resserrement des contrôles sur les côtes marocaines, mauritaniennes et sénégalaises.
« Ce récent déplacement est dû au renforcement d’autres voies migratoires : celle du Maroc depuis un moment, et plus récemment celles de la Mauritanie et du Sénégal », explique à InfoMigrants Delphine Perrin, spécialiste des politiques migratoires africaines.
Mais si ces nouvelles routes permettent de contourner les contrôles, elles allongent considérablement la durée de traversée et augmentent les risques dans l’Atlantique. Chaque départ devient ainsi une course contre la faim, la soif et les dangers de la mer.