Pays-Bas et Ouganda : vers un accord pour un centre de retour des demandeurs d’asile

Les Pays-Bas et l’Ouganda ont signé jeudi une lettre d’intention pour la mise en place d’un centre de retour en Ouganda destiné aux demandeurs d’asile déboutés aux Pays-Bas. Cette initiative intervient à quelques semaines des élections néerlandaises prévues en octobre, après la chute du gouvernement lorsque Geert Wilders, dirigeant d’extrême droite, a retiré son parti de la coalition au pouvoir à cause d’un désaccord sur les règles d’asile.

Le plan concerne les personnes originaires de pays voisins de l’Ouganda, qui doivent quitter les Pays-Bas mais ne peuvent être renvoyées directement ou volontairement. Ces migrants seront hébergés temporairement dans un centre d’accueil en Ouganda, avant d’être rapatriés dans leur pays d’origine.

Dans un communiqué, le ministre néerlandais de l’Immigration, David Van Weel, a déclaré :"Nous devons commencer à nous concentrer davantage sur ce qui peut être fait plutôt que sur ce qui ne peut pas l'être. C'est pourquoi nous prenons cette mesure avec l'Ouganda afin de contrôler les migrations."

Le communiqué précise également que les dispositions du centre de transit doivent respecter le droit national, européen et international, et garantir que les droits humains des personnes concernées soient préservés.

Cette initiative, annoncée pour la première fois en 2024, avait déjà suscité des critiques, certains partis d’opposition la qualifiant d’irréaliste. Geert Wilders, quant à lui, avait demandé des restrictions drastiques sur l’asile, incluant un gel des demandes, des limites au regroupement familial et l’arrêt de la construction de nouveaux centres d’accueil.