Traite humaine en Afrique : les enfants, premières victimes selon un rapport de l’ONU
- Redaction

- 3 oct.
- 2 min de lecture

Un nouveau rapport mondial des Nations Unies révèle que les enfants constituent la majorité des victimes de la traite des êtres humains et du trafic illicite de migrants en Afrique. Présenté à Rabat, le document met en lumière les causes profondes de ce fléau et appelle à une action concertée sur le continent.
Rabat, 3 octobre 2025 – Les enfants sont les principales victimes de la traite des êtres humains et du trafic illicite de migrants en Afrique, alerte le Rapport mondial sur la traite des êtres humains 2024 (GLOTIP) présenté ce vendredi au siège de l’Observatoire africain des migrations (OAM) à Rabat.
Selon Fabrizio Sarrica, coordonnateur de la recherche sur la traite des êtres humains et le trafic illicite de migrants à l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), “les enfants représentent la majorité des victimes de la traite à l’intérieur des frontières nationales ou entre pays voisins”.
Les flux de traite en provenance d’Afrique sont principalement détectés en Europe et au Moyen-Orient, précise le rapport, qui identifie deux formes majeures du phénomène sur le continent : la traite d’enfants à des fins de travail forcé et celle d’adultes le long des routes migratoires.
Les enfants, filles comme garçons, sont exploités principalement dans le travail forcé, suivis par la mendicité, les mariages forcés et l’exploitation sexuelle.
Parmi les facteurs aggravants figurent les conflits persistants, le changement climatique, la mauvaise gouvernance, ainsi que les exploitations minières artisanales et à petite échelle, qui accentuent la vulnérabilité des populations.
La directrice de l’OAM, Namira Negm, a salué les efforts du Maroc dans la lutte contre la traite des êtres humains, soulignant la mise en place d’une Stratégie nationale d’immigration et d’asile et la régularisation de milliers de migrants subsahariens, une initiative qui “contribue sans aucun doute à lutter contre ce fléau”.
Mme Negm a par ailleurs rappelé que 80 % des Africains se déplacent à l’intérieur du continent, où beaucoup se retrouvent en situation de vulnérabilité, exposés à l’exploitation et au trafic.
Organisée en collaboration avec l’ONUDC, cette rencontre a permis de présenter les conclusions du chapitre spécial consacré à l’Afrique, fondé sur les données de 40 États membres africains. Elle a aussi mis en lumière les lacunes législatives nationales et l’urgence d’une action coordonnée pour combattre la traite humaine sur le continent.
Avec Mapexpress












Commentaires